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Accueil » Qu’est-ce que la loi Sapin 2 ? Mécanisme, risques, et stratégies pour protéger votre épargne

  • Actualités

Qu’est-ce que la loi Sapin 2 ? Mécanisme, risques, et stratégies pour protéger votre épargne

  • 01/10/2025
  • Conseillers Avnear
La loi Sapin 2 permet à l’État de bloquer temporairement les retraits sur votre assurance-vie. Quels contrats sont concernés ? Quels risques pour votre épargne ? Découvrez les stratégies pour protéger votre liquidité patrimoniale.

Sommaire de l'article

Peut-on encore disposer librement de son assurance-vie en cas de crise financière majeure ? Derrière cette question simple se cache un dispositif méconnu mais potentiellement lourd de conséquences : le gel temporaire des avoirs prévu par la loi Sapin 2.

Adoptée en 2016, la loi Sapin 2 est souvent associée à la lutte contre la corruption et à l’encadrement de la vie économique. Pourtant, elle contient une disposition spécifique, introduite discrètement à l’article L.631-2-1 du Code monétaire et financier, qui permet aux autorités de suspendre les retraits sur les contrats d’assurance-vie en cas de menace grave pour la stabilité financière.

Ce mécanisme autorise, à titre exceptionnel, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) (un organe rattaché au ministère de l’Économie) à bloquer temporairement les rachats, arbitrages ou avances sur les contrats d’assurance-vie détenus en France.

L’objectif : éviter une crise systémique provoquée par des retraits massifs d’épargne, notamment en période de forte volatilité ou de remontée brutale des taux.

Mais si cette mesure vise à protéger le système dans son ensemble, elle soulève des interrogations légitimes pour les épargnants, notamment ceux qui détiennent une part importante de leur patrimoine en assurance-vie, souvent perçue comme liquide, sécurisée et accessible à tout moment.

  • Dans quelles conditions le gel peut-il être déclenché ?
  • Quels sont les contrats concernés ?
  • Que se passe-t-il si vous avez un projet immobilier, une transmission ou un besoin urgent de liquidité ?
  • Existe-t-il des solutions pour se prémunir contre ce type de blocage ?

Avnear vous propose une analyse complète, chiffrée et stratégique de la loi Sapin 2 dans sa dimension patrimoniale. Il s’adresse aux investisseurs particuliers, chefs d’entreprise, expatriés ou conseillers patrimoniaux qui souhaitent sécuriser leur épargne, anticiper les risques de liquidité et adapter leur stratégie à un environnement financier plus instable.

1. Genèse de la loi Sapin 2 : une loi anticorruption devenue outil de régulation financière

1.1. Une loi pensée pour encadrer la vie économique et lutter contre la corruption

La loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016, dite loi Sapin 2, porte le nom de Michel Sapin, alors ministre des Finances. À l’origine, cette loi s’inscrit dans une volonté de moderniser la vie économique, de renforcer la transparence dans les affaires publiques et privées, et de mieux encadrer les acteurs économiques à travers :

  • La création de l’Agence française anticorruption (AFA) ;
  • L’obligation pour certaines entreprises de mettre en œuvre un dispositif de prévention de la corruption ;
  • La protection des lanceurs d’alerte ;
  • La régulation des activités de lobbying auprès des institutions publiques.

 

Elle répondait à une pression politique et sociale forte, dans un contexte marqué par les scandales politico-financiers et la volonté de mettre la France au niveau des standards de l’OCDE et de l’Union européenne en matière de lutte contre la fraude et la corruption.

Mais cette loi recèle également un volet financier beaucoup plus technique, qui concerne directement le patrimoine des Français, et notamment l’un de ses piliers : l’assurance-vie.

1.2. Une disposition discrète mais décisive : l’article L.631-2-1 du Code monétaire et financier

En marge de ses objectifs de moralisation économique, la loi Sapin 2 a introduit une modification du Code monétaire et financier, permettant à l’État de suspendre temporairement la liquidité de certains contrats d’épargne.

Ce dispositif est inscrit à l’article L.631-2-1, et prévoit que :

“Le Haut Conseil de Stabilité Financière peut, en cas de menace grave et caractérisée pour la stabilité du système financier, décider de suspendre, retarder ou limiter temporairement certaines opérations sur les contrats d’assurance.”

Concrètement, cette disposition donne au HCSF (organe stratégique présidé par le ministre de l’Économie et regroupant notamment la Banque de France, l’ACPR et l’AMF) le pouvoir de bloquer temporairement les retraits, les arbitrages et les avances sur les contrats d’assurance-vie, y compris en unités de compte.

Cette mesure vise à éviter une réaction en chaîne : des retraits massifs sur les fonds euros pourraient contraindre les assureurs à vendre leurs actifs obligataires à perte, fragilisant tout le système et entraînant une crise de solvabilité.

1.3. Une extension du champ d’intervention des autorités financières

Avant la loi Sapin 2, l’ACPR et la Banque de France disposaient déjà de pouvoirs de supervision sur les compagnies d’assurance. Mais elles ne pouvaient pas intervenir sur les droits individuels des assurés, notamment sur les rachats.
La nouveauté introduite par la loi Sapin 2 réside donc dans un arbitrage clair entre l’intérêt individuel et l’intérêt collectif : en cas de crise systémique, la liquidité peut être suspendue pour protéger la solvabilité du système d’assurance dans son ensemble.
Il s’agit d’une mesure préventive, encadrée et exceptionnelle, mais qui transforme en profondeur la perception que l’on peut avoir d’un produit aussi populaire que l’assurance-vie. Longtemps considérée comme liquide à tout moment, l’assurance-vie est désormais soumise, dans certaines conditions extrêmes, à une limitation de cette liquidité.

2. Que permet réellement la loi Sapin 2 ? Focus sur le gel des avoirs

La loi Sapin 2 ne se limite pas à une simple déclaration d’intention. Elle établit un cadre juridique clair et opérationnel permettant aux autorités de restreindre temporairement la liquidité des contrats d’épargne assurantiels en cas de situation exceptionnelle. Pour bien comprendre l’étendue de ce pouvoir, il est nécessaire d’analyser son champ d’application, les modalités concrètes du gel, et le processus décisionnel qui l’accompagne.

2.1. Le rôle du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF)

Le HCSF, créé par la loi du 26 juillet 2013, est l’organe de veille macroprudentielle du système financier français. Il a pour mission d’assurer la stabilité du secteur bancaire et assurantiel, en identifiant et en prévenant les risques systémiques.

Présidé par le ministre de l’Économie, il réunit notamment :

  • Le gouverneur de la Banque de France ;
  • Le président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) ;
  • Le président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

 

Dans le cadre de la loi Sapin 2, le HCSF dispose du pouvoir exceptionnel de suspendre ou de restreindre temporairement certaines opérations sur les contrats d’assurance-vie, dès lors qu’il constate une menace grave et caractérisée pour le système financier.

Ce pouvoir s’exerce dans un cadre légal strict, mais la loi ne fixe pas de seuils chiffrés précis : c’est une appréciation souveraine et discrétionnaire, fondée sur des analyses macroéconomiques confidentielles.

2.2. Quels contrats sont concernés par la mesure de gel ?

Le texte de loi vise les entreprises d’assurance agréées en France, et par extension, les contrats qu’elles commercialisent. Sont donc potentiellement concernés :

  • Les contrats d’assurance-vie en euros ;
  • Les contrats multi-supports (y compris unités de compte) ;
  • Les contrats de capitalisation ;
  • Les Plans d’Épargne Retraite (PER) assurantiels, lorsqu’ils sont logés chez un assureur.

 

En revanche, ne sont pas concernés :

  • Les compte-titres ordinaires, PEA ou PER bancaires ;
  • Les contrats détenus hors de France, sous réserve des conventions applicables ;
  • Les supports immobiliers détenus en direct ou dans des sociétés non assurantielles.

 

Remarque importante : le fait que des unités de compte soient choisies n’exonère pas le contrat de l’éventuel blocage, car c’est l’enveloppe assurantielle qui est visée, et non la nature du support.

2.3. Modalités du gel : jusqu’à 12 mois de blocage

Selon l’article L.631-2-1 CMF, le HCSF peut décider de :

  • Suspendre les rachats (retraits) totaux ou partiels ;
  • Retarder certaines opérations d’arbitrage entre supports ;
  • Limiter les montants ou la fréquence des retraits ou avances ;
  • Bloquer les avances sur contrat (mécanisme souvent utilisé pour contourner une sortie).

 

Ce gel peut durer jusqu’à 6 mois, renouvelable une seule fois, soit 12 mois maximum.

L’application est globale : tous les assurés concernés par les contrats visés sont soumis aux mêmes règles, sans possibilité de dérogation individuelle.

2.4. Procédure d’activation : une décision confidentielle, aux effets immédiats

Le HCSF se réunit sur initiative du ministère de l’Économie, de la Banque de France ou de l’ACPR, et statue à huis clos. Une fois la décision prise, elle est publiée au Journal officiel, et s’applique immédiatement à tous les contrats concernés.

Il n’existe aucun recours juridictionnel prévu pour les épargnants.
En pratique, la compagnie d’assurance vous informe que votre rachat ou avance ne peut être traité, sans avoir à motiver la décision, celle-ci étant d’origine réglementaire.

Peut-on contourner le gel via des retraits partiels programmés ou des arbitrages ?

Non. Contrairement à une idée reçue, les retraits programmés (mensuels ou trimestriels) ne sont pas épargnés par le dispositif, sauf décision explicite contraire du HCSF ou clause particulière dans le contrat (très rare).
De même, les arbitrages internes (passage du fonds euros vers les unités de compte, ou inversement) peuvent être suspendus. Le gel ne concerne donc pas uniquement la sortie de l’enveloppe, mais toute opération affectant la liquidité du contrat.

3. Pourquoi un tel mécanisme ? Logique macroéconomique et stabilité des assureurs

Le gel des avoirs prévu par la loi Sapin 2 peut paraître intrusif du point de vue de l’épargnant. Pourtant, il repose sur une logique macroéconomique structurée, que les autorités monétaires jugent indispensable pour éviter une crise systémique. Cette section permet de mieux comprendre le raisonnement économique et les risques systémiques qui justifient cette mesure exceptionnelle.

3.1. L’effet de la remontée des taux d’intérêt sur les fonds en euros

Les assureurs français investissent massivement l’épargne des fonds en euros dans des obligations souveraines ou quasi-souveraines (essentiellement des obligations d’État à long terme, comme les OAT françaises). Ces titres offrent des revenus réguliers, avec une garantie en capital, ce qui explique leur popularité auprès des épargnants.

Cependant, le mécanisme de valorisation de ces actifs crée une vulnérabilité en période de remontée rapide des taux :

  • Une obligation à taux fixe, achetée par un assureur en 2020 à 1 %, voit sa valeur de marché chuter si les taux de marché remontent à 3 ou 4 %.
  • Cette baisse ne se reflète pas immédiatement dans le contrat, car les assureurs valorisent ces titres au coût amorti dans leurs comptes réglementaires.
  • Mais en cas de retraits massifs, l’assureur est contraint de vendre ces obligations à perte, ce qui réalise la moins-value latente et fragilise son bilan.

Exemple chiffré :
Si un assureur détient 10 milliards d’euros en obligations avec un rendement de 1 %, et que les taux montent à 4 %, la valeur de marché peut baisser de 15 à 20 %.
Une sortie importante d’épargne peut alors entraîner 1 à 2 milliards d’euros de pertes comptables, mettant en péril le respect des normes de Solvabilité II.

3.2. Risque de "bank run" sur les fonds en euros

Ce phénomène de retraits massifs (souvent alimenté par un climat de panique ou d’instabilité politique/financière) est appelé bank run, par analogie avec une ruée bancaire.

Dans le cas d’un fonds en euros, le risque est double :

  1. Comportement mimétique des épargnants : la rumeur ou la peur d’un blocage peut accélérer les retraits, dans un effet boule de neige.
  2. Pro-cyclicité des pertes : les ventes d’actifs se font au pire moment, à perte, ce qui aggrave la situation des assureurs, qui doivent ensuite relever leurs marges de solvabilité ou restreindre les arbitrages.

 

C’est précisément pour briser ce cercle vicieux que le HCSF peut intervenir. En suspendant les retraits, il limite la propagation du choc et permet aux assureurs de tenir leurs engagements dans la durée, sans vendre dans l’urgence.

3.3. Un arbitrage assumé entre liquidité individuelle et stabilité collective

La loi Sapin 2 introduit un changement de paradigme important : l’intérêt collectif peut primer temporairement sur les droits individuels, y compris en matière patrimoniale.

En d’autres termes, même si votre contrat prévoit un droit de rachat « à tout moment », ce droit peut être suspendu dans un cadre légal pour éviter une crise systémique, au nom de la solidarité assurantielle.

C’est cet arbitrage qui suscite la controverse :

  • D’un côté, les autorités estiment qu’il en va de la résilience du système financier.

 

De l’autre, certains praticiens du patrimoine estiment qu’il s’agit d’une atteinte au droit de propriété ou d’une « spoliation douce », même temporaire.

La logique prudentielle derrière la loi Sapin 2

  • Solvabilité II, le cadre européen applicable aux assureurs, impose un ratio de fonds propres basé sur les engagements à long terme.
  • Un retrait massif d’épargne réduit les passifs, mais oblige aussi à réajuster les actifs, parfois dans des conditions défavorables.
  • Le mécanisme Sapin 2 permet de gagner du temps, pour éviter que la spirale de pertes ne se transforme en crise systémique.

4. Quelles sont les conséquences pour l’épargnant ? Analyse patrimoniale

Le gel des avoirs prévu par la loi Sapin 2 ne constitue pas une expropriation ni une perte de capital. Il s’agit d’un blocage temporaire. Toutefois, pour un épargnant, ce blocage peut avoir des effets très concrets et parfois dommageables, en particulier lorsqu’il survient dans un contexte de besoin urgent de liquidité ou de planification patrimoniale.

4.1. Perte temporaire de liquidité

Le premier effet direct du déclenchement de la loi Sapin 2 est l’impossibilité temporaire d’accéder à son épargne, et ce quelle que soit la nature du projet ou du besoin.

Le gel peut concerner :

  • Les rachats partiels ou totaux ;
  • Les avances sur contrat (fréquemment utilisées comme alternative fiscale au retrait) ;
  • Les retraits programmés (versements périodiques mensuels ou trimestriels) ;
  • Les arbitrages internes, y compris entre unités de compte ou vers un support monétaire.

Ce gel peut durer jusqu’à 12 mois, selon la durée décidée par le HCSF.

Effet direct pour l’épargnant :
Même si votre contrat est performant, diversifié, ou ancien (et donc fiscalement favorable), vous ne pouvez pas en disposer tant que le blocage est en vigueur.

4.2. Impact sur les projets de vie ou de transmission

L’assurance-vie est souvent utilisée pour des objectifs de long terme, mais pas exclusivement. De nombreux épargnants y ont recours pour :

  • Financer un achat immobilier (résidence principale ou secondaire) ;
  • Effectuer une donation en démembrement ou en pleine propriété ;
  • Anticiper une succession via un rachat programmé en faveur de descendants ;
  • Générer des compléments de revenus réguliers à la retraite.

 

Dans chacun de ces cas, un blocage prolongé peut avoir des conséquences juridiques, patrimoniales ou familiales importantes.

Cas pratique chiffré

Prenons l’exemple de Madame Lefèvre, 65 ans, retraitée, vivant entre Paris et Lisbonne.
Elle détient une assurance-vie de 750 000 € chez un assureur français, dont 85 % en fonds euros. Elle a prévu de retirer 300 000 € pour financer l’achat d’un appartement au Portugal, avec compromis signé.

Le HCSF déclenche un gel de 6 mois en réponse à une crise obligataire.
Résultat :

  • L’achat ne peut être réalisé, la vente lui échappe ;
  • Elle perd les frais de réservation, son projet immobilier est compromis ;
  • Sa fiscalité en France s’en trouve modifiée (le rachat était prévu cette année, il sera reporté à l’an prochain).

4.3. Impacts fiscaux indirects

Même si le blocage ne crée pas une fiscalité supplémentaire en soi, il peut déstabiliser la planification fiscale prévue par l’épargnant :

  • Un rachat prévu en fin d’année peut être reporté à l’année suivante, modifiant la tranche marginale d’imposition ou l’assiette du PFU ;
  • Une donation temporaire d’usufruit adossée à un contrat d’assurance-vie peut être affectée ;
  • Une clause bénéficiaire conditionnelle (ex. : rachat conditionné à un événement familial) peut devenir inapplicable dans les délais ;
  • Les abattements de 30 500 € (hors assurance-vie) ou 100 000 € par parent et par enfant peuvent ne pas être utilisés à temps.

4.4. Risques indirects pour les indépendants et chefs d’entreprise

Les chefs d’entreprise ou professions libérales utilisent parfois leur assurance-vie comme réserve de liquidité, en complément d’un compte courant d’associé ou d’une holding. En cas de gel :

  • Impossible de se verser un capital ponctuel pour renforcer une trésorerie professionnelle ;
  • Retards de paiement, mise en défaut possible vis-à-vis de fournisseurs ou créanciers.

Ce que le gel ne fait pas

Contrairement à certaines idées reçues, la loi Sapin 2 :

  • Ne supprime pas votre épargne : le capital reste investi et continue à produire des intérêts ou performances selon les supports ;
  • Ne remet pas en cause les clauses bénéficiaires : en cas de décès, le contrat est liquidé normalement ;
  • Ne modifie pas la fiscalité de fond : les règles fiscales de l’assurance-vie (8 ans, abattements, exonération partielle en cas de décès, etc.) restent applicables.

Mais elle empêche temporairement toute action sur le contrat, ce qui peut suffire à compromettre des projets concrets.

5. Quelles stratégies pour réduire ou contourner le risque Sapin 2 ?

Face à un mécanisme légal qui peut suspendre temporairement l’accès à l’un des placements les plus utilisés en France, il est légitime de s’interroger : comment protéger la liquidité de son patrimoine ?
Il ne s’agit pas de fuir l’assurance-vie, mais de comprendre les leviers de diversification et les alternatives juridiques et financières permettant de réduire sa vulnérabilité.

5.1. Diversifier hors du fonds en euros

Le fonds en euros est la principale cible du mécanisme Sapin 2, car il concentre l’essentiel des actifs à durée longue (obligations), dont la valeur est sensible à une remontée des taux.

Stratégie simple : diminuer la part de fonds en euros au profit de supports en unités de compte (UC) :

  • ETF (trackers indiciels) : liquides, transparents, diversifiés ;
  • Actions et OPCVM actions : plus volatiles, mais hors champ de gel structurel (sauf si arbitrage bloqué) ;
  • SCPI ou SCI : potentiellement concernées si logées dans un contrat d’assurance-vie, mais parfois plus résilientes ;
  • Private equity ou fonds non cotés : attention à la liquidité, mais décorrélation intéressante.

 

Attention : investir en UC suppose d’accepter un risque de perte en capital. La logique est patrimoniale : il ne s’agit pas de fuir le fonds en euros, mais de ne pas en dépendre exclusivement.

5.2. Utiliser des enveloppes non concernées par la loi Sapin 2

Certains supports d’investissement sont totalement hors du champ d’application du HCSF et de la loi Sapin 2. Les intégrer à votre stratégie globale permet de diversifier la liquidité réglementaire.

Exemple :

Enveloppe

Soumise à Sapin 2

Fiscalité

Accès aux marchés

Compte-titres ordinaire (CTO)

Non

PFU ou IR

Très large

PEA

Non

Exonération après 5 ans

Actions UE uniquement

PER bancaire

Non

Avantage fiscal à l’entrée

Immobilisé jusqu’à la retraite

  • Le compte-titres permet une gestion libre et immédiate, sans restriction de retrait.
  • Le PEA combine exonération fiscale (sous conditions) et liberté de gestion après 5 ans.
  • Le PER bancaire, bien que non liquide avant la retraite, n’est pas soumis au mécanisme Sapin 2 car il n’est pas porté par un assureur.

Intégrer ces enveloppes dans une stratégie multi-supports permet d’isoler un risque réglementaire dans une seule poche patrimoniale (l’assurance-vie), et de protéger le reste de l’épargne.

5.3. Explorer les contrats d’assurance-vie luxembourgeois

Le contrat d’assurance-vie luxembourgeois, souvent mal compris, constitue une alternative stratégique en matière de protection et de portabilité du patrimoine.

Avantages clés :

  • Triangle de sécurité luxembourgeois : compartimentation des actifs, séparation juridique entre la compagnie et ses avoirs ;
  • Super privilège de l’assuré : priorité absolue sur les autres créanciers en cas de défaillance ;
  • Architecture ouverte : accès à des fonds dédiés, actifs internationaux, devises étrangères ;
  • Neutralité fiscale : même fiscalité qu’un contrat français pour un résident fiscal en France.

 

Et le gel des avoirs ?

  • Les contrats luxembourgeois ne sont pas directement soumis à la loi Sapin 2, car régis par le droit luxembourgeois.
  • Toutefois, en cas de crise systémique à l’échelle européenne, la CSSF (régulateur luxembourgeois) pourrait prendre des mesures de gel similaires, en coordination avec l’ESMA.
  • Il ne s’agit donc pas d’un “bouclier absolu”, mais d’une juridiction distincte, avec ses propres critères de déclenchement et une plus grande discipline prudentielle imposée aux assureurs.

À lire sur Avnear : Comparatif PPLI vs assurance-vie luxembourgeoise

5.4. Multiplier les contrats pour segmenter les risques

Une stratégie patrimoniale efficace consiste à ne pas concentrer l’intégralité de son épargne dans un seul contrat ou chez un seul assureur.

Exemples de diversification opérationnelle :

  • Contrat A : assurance-vie classique avec fonds euros et UC
  • Contrat B : contrat luxembourgeois ou fonds dédié
  • Contrat C : compte-titres pour la liquidité
  • Contrat D : PEA ou PER pour la fiscalité

Bénéfices :

  • Si un contrat est gelé, les autres restent accessibles ;
  • Optimisation de la fiscalité selon les objectifs (revenus, transmission, capitalisation) ;
  • Sécurisation juridique : en cas de changement de réglementation, certains contrats peuvent être adaptés plus rapidement.

Audit de contrat et clause de blocage

Certaines compagnies d’assurance insèrent des clauses de gel contractuel dans leurs conditions générales, indépendamment de la loi Sapin 2. Il est donc recommandé de :

  • Faire auditer ses contrats pour identifier les clauses restrictives ;
  • Vérifier les modalités de rachat, avance et arbitrage ;
  • Analyser les supports choisis : tous les UC ne sont pas également liquides (SCPI vs ETF, par exemple).

6. Comparatif synthétique des enveloppes selon leur exposition au gel

Diversifier ses investissements est une règle de base en gestion de patrimoine. Mais diversifier les enveloppes juridiques et fiscales est tout aussi essentiel, notamment face à un risque réglementaire comme celui induit par la loi Sapin 2.

Le tableau ci-dessous présente une vue d’ensemble des principales enveloppes utilisées en France, en fonction de leur vulnérabilité au gel, leur liquidité, leur régime fiscal et leur potentiel de diversification.

Tableau comparatif des enveloppes patrimoniales

Enveloppe

Soumise à la loi Sapin 2

Liquidité

Fiscalité

Diversification (types d’actifs)

Assurance-vie (France)

✅ Oui

❌ Blocage possible jusqu’à 12 mois

✅ Avantage après 8 ans

✅ Large (fonds €, UC, SCPI, etc.)

Compte-titres ordinaire (CTO)

❌ Non

✅ Totale (immédiate)

❌ PFU 30 % ou barème IR + PS

✅ Très large (ETF, actions, etc.)

PEA

❌ Non

✅ Totale (après 5 ans)

✅ Exonération sur plus-values

⚠️ Limitée à l’UE (actions, ETF)

PER bancaire

❌ Non

❌ Liquidité restreinte avant la retraite

✅ Avantage à l’entrée et à la sortie

✅ Large (supports variés)

Assurance-vie luxembourgeoise

⚠️ Théoriquement non*

✅ Bonne (hors gel européen)

✅ Même fiscalité que FR

✅ Très large (fonds dédiés, devises)

*À noter : les contrats luxembourgeois ne sont pas directement soumis à la loi Sapin 2, mais pourraient être affectés par une décision coordonnée de l’ESMA ou de la CSSF en cas de crise paneuropéenne majeure.

Commentaires stratégiques

  • L’assurance-vie française reste un excellent outil de capitalisation, mais doit être encadrée dans une architecture globale.
  • Le compte-titres est l’enveloppe la plus libre et liquide, mais fiscalement moins attractive.
  • Le PEA est un excellent complément à moyen/long terme pour les profils dynamiques.
  • Le PER, bien que contraint sur la sortie, ne subit pas le risque Sapin 2, ce qui en fait une enveloppe de prévoyance très intéressante dans une stratégie retraite.
  • Le contrat luxembourgeois permet une diversification géographique, réglementaire et financière. Il est particulièrement adapté aux profils fortunés, aux expatriés ou aux chefs d’entreprise souhaitant structurer leur patrimoine à l’international.

Pourquoi la diversification des enveloppes est stratégique

On pense souvent à diversifier ses actifs (actions, obligations, immobilier), mais on oublie de diversifier ses enveloppes juridiques. Or :

  • Chaque enveloppe est soumise à une réglementation distincte ;
  • Certaines (assurance-vie, PER assurantiel) peuvent être temporairement bloquées ;
  • D’autres (CTO, PEA) restent libres, mais ont une fiscalité plus lourde.

 

Une bonne stratégie patrimoniale combine plusieurs enveloppes complémentaires, permettant de concilier rendement, sécurité, fiscalité et disponibilité.

7. Controverse, limites juridiques et points de vigilance

Depuis son adoption, la loi Sapin 2 – notamment dans sa composante financière – fait l’objet de vives critiques, tant de la part de professionnels du patrimoine que d’associations de défense des épargnants. Si elle n’a jamais été déclenchée à ce jour (septembre 2025), sa simple existence modifie la perception de la sécurité de l’assurance-vie et soulève des questions juridiques fondamentales.

7.1. Un mécanisme perçu comme une atteinte au droit de propriété

La critique principale formulée par les opposants au gel des avoirs est d’ordre constitutionnel : en autorisant les autorités à bloquer temporairement des capitaux privés, la loi viendrait porter atteinte au droit de propriété garanti par l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Certains praticiens n’hésitent pas à parler de “spoliation douce” :

  • Le capital n’est pas confisqué, mais son usage est suspendu, parfois au moment le plus critique.
  • L’épargnant, même prudent, se retrouve privé de liquidité alors que son contrat lui garantit un droit de rachat à tout moment.

 

Toutefois, le Conseil constitutionnel a validé le dispositif au motif qu’il s’inscrit dans l’objectif de préservation de l’ordre public financier, et qu’il est limité dans le temps et encadré dans sa mise en œuvre.

7.2. Un risque de précédent : vers un usage élargi du mécanisme ?

Jusqu’à présent, le HCSF n’a jamais activé cette mesure. Mais certains redoutent que, face à une crise financière majeure, ce dispositif :

  • Soit utilisé plus rapidement qu’anticipé (par principe de précaution) ;
  • Crée une jurisprudence administrative, où les autorités s’autorisent de nouvelles mesures coercitives sur l’épargne ;
  • Érode durablement la confiance dans l’assurance-vie, qui repose historiquement sur la liberté de retrait.

 

Autrement dit, le vrai risque n’est pas l’activation du dispositif, mais le climat d’incertitude qu’il crée, surtout dans un environnement où la dette publique reste élevée et les taux volatils.

7.3. Des limitations opérationnelles mal connues du grand public

Au-delà du dispositif réglementaire, certains contrats comportent leurs propres clauses restrictives, que peu d’épargnants lisent en détail :

  • Clauses de “gel contractuel” : certains assureurs se réservent le droit de bloquer les rachats ou arbitrages en cas de tension sur les marchés, indépendamment de la loi Sapin 2 ;
  • Délais de traitement étendus : dans des périodes de stress de marché, les délais de traitement des retraits ou arbitrages peuvent être multipliés par 2 ou 3, sans qu’il y ait nécessairement gel réglementaire ;
  • Supports illiquides dans les unités de compte : SCPI, SCI, fonds de private equity, etc. Ces actifs ne peuvent parfois pas être arbitrés ni rachetés rapidement, même hors Sapin 2.

7.4. Pas de recours possible pour les épargnants

Le dispositif est très clair juridiquement : la décision du HCSF s’impose à tous les assureurs français, et aucun recours individuel n’est prévu. L’épargnant ne peut :

  • Ni contester la décision du HCSF devant un tribunal ;
  • Ni contraindre son assureur à effectuer un retrait malgré le gel ;
  • Ni obtenir une indemnisation pour un préjudice indirect (perte d’un projet immobilier, fiscalité plus lourde, etc.).

 

En cas de décès de l’assuré, toutefois, le contrat est liquidé normalement au profit des bénéficiaires désignés, sans application du gel.

Que disent les assureurs ?

Officiellement, les compagnies d’assurance rappellent que :

  • Le mécanisme Sapin 2 est exceptionnel, et n’a jamais été utilisé à ce jour ;
  • Il vise à protéger les intérêts de l’ensemble des assurés, en évitant des retraits massifs préjudiciables à la solvabilité globale ;
  • Elles restent vigilantes à maintenir une gestion prudente de leurs actifs, notamment via l’ajustement progressif des portefeuilles obligataires.

 

Mais dans la pratique, la diversification des contrats, des assureurs et des supports est largement encouragée en interne, y compris par les gestionnaires eux-mêmes, pour éviter un effet de concentration.

8. Que faire concrètement dès aujourd’hui ?

Le risque de gel des avoirs prévu par la loi Sapin 2 n’est pas hypothétique. Bien qu’il n’ait jamais été activé depuis sa promulgation, il s’inscrit dans une logique de gestion de crise, qui pourrait se concrétiser à tout moment, en cas de choc sur les marchés ou de retrait massif sur les fonds en euros.
La bonne approche n’est donc pas la panique, mais l’anticipation méthodique. Voici les étapes-clés à suivre pour se préparer de manière efficace.

8.1. Diagnostiquer sa propre exposition au risque de gel

Avant toute action, il est indispensable de faire un bilan détaillé de ses avoirs :

  • Quelle est la part du fonds en euros dans mes contrats ?

Si vous êtes exposé à plus de 50 % en fonds euros, vous êtes potentiellement concerné.

  • Quels sont mes horizons de liquidité ?

Un besoin de liquidité à court terme (moins de 18 mois) ne doit jamais dépendre d’un contrat susceptible d’être bloqué.

  • Quels sont mes contrats d’assurance-vie

Sont-ils tous chez le même assureur ?

  • Comportent-ils des clauses de suspension spécifiques dans les conditions générales ?

8.2. Rééquilibrer son allocation d’actifs et d’enveloppes

Une fois le diagnostic réalisé, il faut envisager une diversification non pas seulement financière, mais aussi réglementaire.

Sur les supports :

  • Diminuer la part en fonds euros ;
  • Privilégier des UC liquides (ETF, OPCVM, actions cotées).

 

Sur les enveloppes :

  • Compléter ses contrats d’assurance-vie par :
    • Un compte-titres pour la liquidité immédiate ;
    • Un PEA pour la fiscalité avantageuse à moyen terme ;
    • Un PER bancaire pour sécuriser l’épargne retraite hors du champ du HCSF.

8.3. Ouvrir (ou renforcer) un contrat d’assurance-vie luxembourgeois

Pour les patrimoines supérieurs à 250 000 €, un contrat luxembourgeois peut devenir une pièce maîtresse dans la stratégie de gestion :

  • Accès à des fonds internes dédiés, non disponibles en France ;
  • Protection juridique accrue (super privilège, compartimentation) ;
  • Pas d’exposition directe au pouvoir de blocage du HCSF, bien qu’un risque européen coordonné ne soit pas à exclure.

Cette stratégie est particulièrement pertinente pour :

  • Les non-résidents fiscaux ;
  • Les investisseurs souhaitant diversifier juridictionnellement leur patrimoine ;
  • Les chefs d’entreprise ou professions libérales en quête de flexibilité et de sécurité.

À lire sur Avnear : Assurance-vie luxembourgeoise notre guide complet

Avnear, expert en assurance-vie luxembourgeoise

Avnear accompagne les familles patrimoniales, entrepreneurs et investisseurs internationaux dans la mise en place et le suivi de contrats luxembourgeois haut de gamme.

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8.4. Prévoir une poche de liquidités externe

Une règle de base, souvent négligée, est de conserver 6 à 12 mois de charges courantes en liquidités :

  • Livrets réglementés (hors PEL) ;
  • Compte à terme court ;
  • Monétaire bancaire ou fonds monétaire non assuré.

 

Pourquoi ? Parce qu’en cas de crise, l’enjeu n’est pas le rendement, mais la capacité à faire face immédiatement à des dépenses urgentes ou à profiter d’opportunités.

8.5. Faire auditer ses contrats et sa stratégie patrimoniale

Même un contrat bien construit il y a 10 ans peut comporter aujourd’hui des risques non anticipés. Un audit patrimonial global permettra de :

  • Identifier les clauses de gel contractuel ;
  • Mettre à jour les clauses bénéficiaires (souvent obsolètes) ;
  • Arbitrer certains supports ou transférer vers des assureurs plus souples ;
  • Adapter sa stratégie en fonction de son âge, de sa fiscalité et de ses projets.

Chez Avnear, nos ingénieurs patrimoniaux réalisent des audits personnalisés pour évaluer l’exposition au risque de gel, et recommander des ajustements concrets selon vos objectifs.

Conclusion

La loi Sapin 2, souvent reléguée au second plan des débats financiers, soulève en réalité une question centrale : jusqu’où l’État peut-il intervenir dans la gestion de l’épargne privée en période de crise ?

En autorisant le Haut Conseil de Stabilité Financière à suspendre temporairement les retraits sur les contrats d’assurance-vie, cette loi introduit une rupture de principe. Elle ne remet pas en cause la propriété des fonds, mais elle modifie profondément la perception de leur disponibilité, même sur des contrats fiscalement matures, juridiquement bien structurés, et détenus de longue date.

Pour l’épargnant, l’enjeu n’est donc pas de fuir l’assurance-vie, mais de ne pas en dépendre totalement pour ses besoins de liquidité à court ou moyen terme. Il s’agit d’intégrer le risque réglementaire dans la gestion patrimoniale globale, au même titre que le risque de marché, le risque de taux ou le risque fiscal.

Cette anticipation passe par des choix stratégiques simples, mais structurants :

  • Diversifier les supports, les enveloppes et les juridictions ;
  • Organiser une réserve de liquidité immédiate accessible à tout moment ;
  • Faire auditer ses contrats existants pour éviter les clauses restrictives méconnues ;
  • S’ouvrir, si pertinent, à des solutions internationales comme l’assurance-vie luxembourgeoise.

En gestion de patrimoine, le vrai risque n’est pas la crise. Le vrai risque, c’est de ne pas être préparé à y faire face.

À retenir

  • La loi Sapin 2 permet au HCSF de suspendre temporairement les retraits sur les contrats d’assurance-vie, de capitalisation et PER assurantiels en cas de menace grave pour la stabilité financière.
  • Ce gel peut durer jusqu’à 12 mois, sans possibilité de recours individuel pour l’épargnant.
  • Tous les contrats français sont concernés, y compris les unités de compte.
  • Le risque principal est la perte de liquidité au moment d’un besoin urgent (achat immobilier, donation, rachat programmé, etc.).
  • Des stratégies patrimoniales existent : diversification des enveloppes, recours au compte-titres, assurance-vie luxembourgeoise, audit des contrats.

Ressources à explorer à propos du Luxembourg sur Avnear

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  • Comparatif PPLI vs Assurance-vie luxembourgeoise
  • Crise de la dette, taxe Zucman : l’assurance-vie luxembourgeoise séduit les épargnants français
  • Comment protéger son patrimoine en période d’incertitude économique ?

Pourquoi Avnear vous en parle

Chez Avnear, nous conseillons des investisseurs privés, dirigeants d’entreprise et expatriés souhaitant structurer leur patrimoine de manière résiliente, conforme et pérenne.

La loi Sapin 2 est plus qu’un simple article législatif : c’est un révélateur de vulnérabilités patrimoniales mal identifiées.
Nos experts vous accompagnent dans :

  • L’analyse juridique de vos contrats ;
  • La répartition optimale de vos liquidités entre différentes enveloppes ;
  • La mise en place de solutions internationales adaptées à votre profil.

Clause de non-responsabilité

Les informations contenues dans ce guide sont fournies à titre informatif et pédagogique. Elles ne constituent en aucun cas un conseil juridique, fiscal ou financier individualisé. Malgré le soin apporté à leur exactitude et leur actualisation, Avnear ne saurait être tenu responsable des décisions prises sur la base de ce document.
Toute opération patrimoniale doit faire l’objet d’une analyse personnalisée, prenant en compte la situation spécifique du lecteur, sa résidence fiscale, ses objectifs et ses contraintes.
Il est fortement recommandé de consulter un professionnel agréé (conseiller en gestion de patrimoine, avocat fiscaliste, notaire) avant toute souscription ou structuration patrimoniale.

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